Voici un petit compte-rendu du stage comportement et psychologie canins des 24 et 25 novembre 2012

 

Présentation rapide de Gérard Lallande et de CANIDEE, cours particuliers, stages troupeau, pistage, obé etc.…

 

 

Définition du caractère du chien avec un vocabulaire commun :

 

Dépendant / indépendant

Soumis /dominant (par rapport à ses congénères, à l’humain)

Sur de lui / ou non

Facilement excitable / difficilement excitable

Calme /nerveux

 

Signes de soumission : tête et oreilles baissées, se rabaisse facilement, se met sur le dos,

Chien dominant envers les humains : chien qui va rester bien droit, en regardant dans les yeux, prêt « à charger ». Attention le chien peut aussi avoir un problème de soumission.

 

Chien dominant : chien qui va passer systématiquement devant, va aller chercher les autres, va vouloir faire pipi plus haut.

 

Sur de lui : se remet facilement de ses émotions, récupère rapidement après un stress.

 

Facilement excitable : chien qui est toujours prêt à jouer, sortir, très vite excitable.

 

Nerveux : chien stressés, hyperactifs.

 

Dépendant : chien attentif à son maitre, qui va toujours garder un œil sur son maitre.

 

Indépendant : chien qui va partir seul.

 

Le chien idéal selon ces critères serait dépendant, soumis, facilement excitable, calme et sur de lui. La soumission par rapport aux autres chien est peu importante du moment que le chien est soumis par rapport à l’humain. Il n’y a aucun intérêt à avoir un chien dominant par rapport à l’humain.

En fonction des traits de caractère du chien on pourra travailler en suivant son profil, certains traits étant plus facilement travaillables, ex, un chien peu sur de lui.

D’autres seront plus difficiles, ex avec un chien peu excitable, il faudra trouver une autre motivation que le jeu (nourriture).

Il est nécessaire d’adapter son comportement en fonction du caractère de son chien.

 

Qualités d’un bon maitre et/ou éducateur :

Constant,

Observateur,

Connaissance du langage des chiens,

Patient,

Calme,

Méthodique (aller du plus simple au plus compliqué),

Pédagogue par rapport au chien et au élèves,

Expressif.

 

Bases de la psychologie canine :

 

Comment pense un chien ? Le chien pense uniquement par association d’idées, positives ou négatives. Le chien observe et face à un comportement va associer une idée positive ou négative.

Le chien peut faire une double association d’idée, voire triple.

Un chien ne pense qu’à une seule chose à la fois, il faut capter son attention avec son nom. Le nom du chien ne devrait servir qu’à ça. Une fois l’attention obtenue, pas besoin de répéter à chaque fois le nom du chien.

 

Le chien n’a pas la notion du temps dans la durée, uniquement une notion de temps biologique. Un chien n’a pas de futur, il vit au présent immédiat. Le seul futur possible est un futur visuel immédiat.

Il vit au présent et possède un passé, mais pas à la façon humaine. Il possède une mémoire associative. Il faut un dénominateur commun pour ouvrir la case mémoire.

Le chien n’oublie rien mais n’y pense pas.

 

L’éducation consiste à faire faire une association d’idée positive au chien sur une action à reproduire. La même chose avec une association d’idée négative sur un interdit.

L’important est d’être sur un bon timing.

 

La hiérarchie :

 

Le chien est un animal de meute, la meute signifie hiérarchie. Le chien ne peut être à égalité avec son maitre, d’ou la nécessité d’une hiérarchie.

Si le chien est mal hiérarchisé, au mieux il n’écoutera pas les ordres, au pire il va vouloir dominer et pourra montrer des signes de dominance.

 

Les devoirs du chef de meute :

Donner les bonnes informations, la protection de la meute.

 

Les privilèges :

Le chef de meute passe en premier, dans un passage étroit, un couloir, une porte etc… Il doit passer devant le chien sans avoir besoin de donner d’ordre. On peut obtenir ce comportement par une éducation positive mais le chien ne sera pas hiérarchisé.

Pas de partage de nourriture.

Pas de partage de place.

Ne pas enjamber le chien.

 

La hiérarchie sert à assurer la soumission et la soumission amène l’écoute du chien.

La hiérarchie va fixer le chien. Le maitre est le guide.

Un chien bien hiérarchisé est un chien à moitié éduqué. On hiérarchise en premier, on éduque ensuite.

 

 

Sanctions / récompenses :

 

Le chien ne travaille jamais pour faire plaisir à son maitre. Il fonctionne par association d’idée.

 

Les récompenses :

Voix,

Caresses,

Jeux,

Nourriture.

La récompense sert à créer une motivation, à l’entretenir et à la garder, c’est la paye du chien.

Il n’y a pas de bon ou mauvais moyens de récompenser le chien. Peu importe la récompense, du moment que le chien l’a bien perçue. Si le chien est facilement excitable, il sera facile de le récompenser avec le jeu. S’il est plutôt indépendant, il sera difficile de le récompenser aux caresses, il vaudra mieux utiliser la nourriture.

98% des chiens aiment la récompense à la nourriture, avec en préférence les viandes grasses, ensuite le fromage et enfin le sucre.

Il est important de ne pas s’enfermer dans un mode de récompense, il faut varier.

 

Ensuite on peut faire un transfert de récompense, par exemple dans le cas d’un chien indépendant, le faire travailler à la nourriture, ensuite le caresser en lui donnant la nourriture, puis avant de lui donner la nourriture. Pour ce chien qui n’appréciait pas les caresses, ces dernières vont devenir annonciatrices de plaisir et ainsi devenir positives.

On éduque les chiens toujours en positif.

 

Les sanctions :

La seule sanction qui existe dans la nature est la morsure. C’est un acte physique et qui fait mal.

Attention dans la pratique d’exercices d’obéissance par la sanction, cela va entrainer une baisse de motivation car l’exercice ne sera pas intéressant.

 

La soumission n’est pas une sanction.

 

La sanction doit être équivalente à la récompense, peu importe le moyen.

 

La récompense ou la sanction doit tomber pile à l’instant de l’action pour être efficace.

 

La sanction dépend du physique du chien mais surtout de son psychisme (caractère),

 

Comment savoir si la sanction est suffisante ? La sanction doit stopper l’action en cours, sinon c’est qu’elle est trop faible.

Une sanction qui ne fait pas mal, ne sert à rien et est néfaste, elle endurcie l’animal. Dans ce cas la mieux vaut ne pas sanctionner.

Une sanction doit toujours être équivalente, pas de proportion par rapport à l’importance de la bêtise.

Le chien n’a pas de notion de valeur, toutes les fautes ont la même valeur, au delà c’est du défoulement.

 

Une seule chose va faire varier la valeur de la sanction, le psychisme du chien à l’instant de la faute. Si le chien est dans un état d’excitation, le ressenti de la sanction n’est pas le même, il faudra augmenter la valeur de la sanction.

Une sanction est égale à un coup de dents, soit une claque. Il faut faire en sorte que la claque soit bien dosée.

 

Sur un chien adulte en cas de grognement, ne surtout pas insister en montant au créneau, il y aurait un risque de retournement de la part du chien.

 

Il est important de faire en sorte de récompenser le chien juste après la sanction afin de garder de bonnes relations avec lui. Ce n’est pas le chien qui est sanctionné, c’est son mauvais comportement.

 

Lorsqu’on sanctionne un chien, il faut rester calme, ne pas s’énerver. Sinon le chien va associer à la sanction l’énervement et non la faute.

 

Une sanction verbale n’est pas une vrai sanction car elle n’est pas physique mais elle peut quand stopper une action si elle a été associé au départ à la sanction physique.

 

BIEN SANCTIONNER C’EST SE DONNER LES MOYENS D’ARRETER DE SANCTIONNNER !

 

 

La motivation et la contrainte :

 

Ceci est valable pour n’importe quel chien, quelle que soit la situation. Pour faire travailler un chien il faut d’abord créer une motivation.

 

Quand il y a un minimum de motivation, on peut introduire une contrainte.

Les contraintes seront rajoutées petit à petit en fonction de la motivation.

La motivation doit toujours être supérieure à la contrainte. Mais il ne doit pas y avoir trop d’écart entre les deux. Il faut chercher un équilibre entre les deux.

Si la motivation monte trop, le chien passe dans l’excitation (aboiement) et dans ce cas le chien n’est plus à l’écoute.

 

LA MOTIVATION N’EST PAS L’EXCITATION !

Commentaires  

#1 Sev 18-01-2013 10:23
Merci ;-)
#2 Natasha 18-01-2013 12:12
Merci Anne-Marie pour ce compte-rendu très intéressant :-)

Il vous est impossible de laisser un commentaire.